top of page

Comment pouvoir dire que certaines réunions me pompe mon énergie ?

J’ai connu plusieurs types de réunions.

Celles attendues avec intérêt qui me permettaient de trouver des solutions en équipe, d’avoir ou de donner du soutien à des collègues, de mieux comprendre des situations confuses pour mieux agir. Et puis, il y a les réunions où j’allais avec des pieds de plomb, interminables et dont j’attendais la fin avec impatience.


Aujourd’hui quand j’y repense, cela me donne encore mal au ventre. Souvent, dans ces réunions, je pensais que j’assistais à un dialogue de sourds. Les informations transmises n’étaient pas utiles, le mode de décision était flou et il me manquait des informations pour donner un avis pertinent.


Qu’est-ce qui m’empêchait de poser des questions ou de dire que cela ne me convenait pas ?

Qu’est-ce qui m’empêchait de dire mes désaccords ? De dire que ce n’est pas parce que quelqu’un parle haut et fort qu'il ou elle doit forcément décider pour tout le monde ?


Aujourd’hui, je prends le temps de me replonger dans une situation concrète afin de comprendre ce qui était important pour moi et qui m’empêchait de m’exprimer.


Tout d’abord, voici le contexte.

J’étais membre d’un conseil d’administration. J’avais essayé de ne pas y entrer mais comme cela faisait partie de ma fonction, il m’était difficile de refuser cette mission. Si j’avais refusé, que pouvait-il m’arriver ? J’avais peur d’être mal vue, de rentrer en conflit avec ma cheffe qui aurait pu penser que je ne désirais pas collaborer. Or, la collaboration est essentielle pour moi, avoir la paix aussi.

J’ai donc choisi d’obéir afin de préserver ma relation et pouvoir continuer à réaliser mon travail sereinement.


Ensuite, je pouvais m’exprimer lors de ces réunions. Cela aurait été plus productif pour moi et le groupe. J’aurais pu préserver mon énergie et nourrir mon élan pour apporter ma pierre à l’édifice et contribuer à l’évolution de l’association.


Qu’est-ce qui m’a empêché de m’exprimer ?

Je vais être honnête. Je peux dire quand je ne comprends pas quelque chose mais il m’est très difficile de dire que je ne comprends RIEN en situation professionnelle. J’ai besoin de pouvoir nourrir de l’estime pour moi-même. Du coup, je me suis dit que ces lieux n’étaient pas pour moi. J’ai demandé du soutien à d’autres personnes en qui j’avais confiance pour comprendre les enjeux, les objectifs des discussions. Mais je crois que les réponses que j'ai reçues n’étaient pas suffisamment claires pour moi.

Les personnes à qui j’ai demandé du soutien m’ont informée des coulisses de la réunion, de ce qui n’était p


as dit ouvertement mais qui influençait sans doute, selon elle, la discussion.


Quelle perte de temps pour moi !

J’ai donc choisi de ne pas m’investir, de préserver mon énergie et de l’utiliser là où c’était plus simple d’agir.


Je ne sais pas si le fait d’exprimer mon besoin de clarté, d’efficacité, de sens aurait été utile. Pour que cela ait des chances de changer, j’aurais dû demander clairement ce que j’aurai voulu vivre de façon très concrète. Et là, je vois que je n’avais sans doute aucun élan pour le faire, ce n’était pas ma priorité. Et comme j’avais accepté cette mission sur le mode « je réponds à un exigence », c’était très difficile pour moi de m’impliquer davantage.


Là, je mesure combien les exigences peuvent avoir un coût à plus ou moins long terme. Elles peuvent avoir un impact aussi bien sur les personnes que les organisations dont le mode de fonctionnement peut perdurer sans réelle créativité pour faire évoluer les choses.


A l'époque, je ne savais pas comment exprimer cela clairement et honnêtement à ma responsable pour voir avec elle si dans ces conditions, j’étais la bonne personne pour participer à ces réunions.



Et pourtant, cela s’apprend et s’exerce.

Les formations et les groupes de pratique CNV offrent un espace idéal pour explorer, clarifier ce qui se joue pour nous. Les jeux de rôle permettent de s’exercer à dire les choses, de voir comment les mots sont entendus, de dire autrement pour avoir plus de chance d’être entendu dans la vraie vie.


J’ai beaucoup de gratitude pour toutes les personnes que j’ai rencontrées dans ces espaces bienveillants, non jugeant. Quelle joie de pouvoir progresser grâce à une écoute qui me permet de devenir jour après jour la meilleure version de moi-même.

Bon, je sais, vous vous attendiez peut-être à une recette magique et là vous êtes un peu décu.e...


Qu'ai-je appris de ces expériences ?

Aujourd'hui, je ne m'engage que si j'ai l'élan de contribuer.


Et quand j'ai envie de m'exprimer, je regarde mon intention pour avoir plus de chance d'être entendue à l'endroit où je souhaite être entendue.

J'essaye d'être claire par rapport à ce qui coince et ce que j'aimerais vivre et que je ne vis pas afin de faire des demandes concrètes.

Du coup parfois, cela me demande un peu de temps pour clarifier tout ça avant de m'exprimer.


Et puis, je fais du mieux que je peux sans me culpabiliser, en évitant d'accumuler des ressentiments sur l'autre.

Quand j'ai des jugements, des reproches, je les composte, les transforme pour voir ce qu'ils ont à me dire de précieux.


Cela vous dit d'essayer ?

Formations sur ce thème :

- Exprimer ses limites pour éviter de s'épuiser.

- Dénouer des situations difficiles à vivre

- Aborder des sujets délicats dans le respect de chacun.e

- Sortir des postures inconscientes de soumission et de domination afin d'établir des relations plus authentiques et créatives.







bottom of page