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Contrôler les horaires ou travailler par objectifs : comment choisir la meilleure stratégie ?

Examiner les besoins qui sous-tendent ces stratégies, me permet de m'interroger avant de me positionner pour savoir que faire.

Je détestais le contrôle des horaires prestés et pourtant, quand ma cheffe a demandé mon avis en vue de supprimer le calcul des heures et donc leur contrôle, je n’y étais pas favorable.


Le contrôle des horaires faisait partie des tâches attribuées à ma fonction que je n'appréciais pas du tout. Je n'avais pas un oeil partout alors comment vérifier l'invérifiable parfois ? Comment être juste et impartiale ?


Pourquoi ai-je donc choisi de continuer de contrôler les heures d’arrivée et de départ de mes collègues plutôt que d’accepter de travailler par objectif ?


Qu’est-ce qui est important pour moi ?

Le travail en équipe, l’entraide, la collaboration sont des ingrédients essentiels qui me permettent de m’investir dans mon travail, de pouvoir trouver des solutions aux difficultés rencontrées sur le terrain. La confiance, l’équité vont de pair.

Quel sens je donne à ce contrôle des horaires alors que je préfère à priori faire confiance ?


Le contrôle des heures est une stratégie pour pouvoir compter à long terme sur tout le monde. En effet, vérifier les heures de travail permet de me rassurer sur l’investissement minimum demandé mais aussi sur les dérives d’un surinvestissement de certaines personnes et ainsi veiller à un équilibre vie « personnelle » / vie « professionnelle » qui prend soin des énergies de toute l'équipe.

Au delà du contrôle des horaires et du respect de la législation du travail, compter les heures permet d’avoir un indicateur (sans doute bien imparfait) que nous nous investissions tou.tes de manière équitable et tenable sur du long terme.


Comment fonctionner autrement ?

Pour moi, il serait plus juste de rendre nos calculs transparents et de laisser l’équipe se réguler elle-même plutôt que de confier cette tâche à une seule personne.

Evidemment cela ne peut fonctionner que si nous apprenons à nous parler, à dire de façon constructive ce qui nous inquiète ou nous frustre sans faire de reproche.

Travailler en équipe sur un mode de fonctionnement horizontal demande un investissement constant pour prendre soin de nos relations.

Il s’agit de prendre nos responsabilités pour exprimer ce que nous voyons, de dire ce qui nous rendrait la vie plus agréable, de faire des demandes claires pour pouvoir fonctionner ensemble en tenant compte de ce qui est important pour nous, de savoir entendre un refus sans entendre de reproche et rester ouvert à l’autre s’il n’est pas d’accord. Cela demande beaucoup de confiance finalement. Et cela ne s'applique pas qu'aux horaires.


Pourquoi ai-je donc refusé de travailler par objectifs ?

Et bien, j’avais peur. Peur d’une dérive, peur de ne plus avoir de garde-fou. J’avais besoin d’être rassurée que ces objectifs tiennent compte de nos limites et de nos énergies. Le risque est de toujours en faire plus pour atteindre des objectifs absolus, impossibles à atteindre concrètement. Et là, si nous n’arrivons pas à fixer des limites, le risque est grand de nous épuiser. Et le burnout n’est pas loin.


Travailler par objectifs peut être intéressant bien évidemment, cela a du sens, c'est motivant. Tout dépend bien entendu de qui fixe les objectifs, comment, avec quels indicateurs de réussite et d'évaluation. Car si les objectifs sont fixés trop haut, comment allons-nous faire pour en tenir compte ? Saurons-nous nous en parler sans tomber dans un rapport de force qui mettrait à mal la confiance et la sécurité des équipes de travail ?


Je partage mon expérience personnelle à un moment donné de mon histoire.

Evidemment, tout dépend du contexte, des "systèmes" auxquels nous appartenons et des espaces de liberté plus ou moins grands à l'intérieur de ceux-ci.


Comment réagissez-vous face à mon témoignage ?

Avez-vous pris conscience de certains besoins bien cachés derrière certaines de vos stratégies ?


Je vous invite à explorer ce que vous ressentez et surtout ce que vous aimez vivre (que vous le viviez ou pas).

Cela vous donnera peut-être quelques pistes pour fonctionner autrement si ce que vous vivez est inconfortable.


Formation pour écouter les parts de soi et faire des choix conscients :

- Fixer ses priorités pour éviter de s'épuiser


https://www.formation-vivance.be/formations-et-inscription



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